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Au cœur de la bataille européenne pour la régulation de l’IA

  • belgianvoices
  • 3 août
  • 3 min de lecture
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REPORTAGE – Envoyé spécial de BELVA au cœur de la bataille européenne pour la régulation de l’IA

(adapté de l'article du soir "La Belgique juge insuffisant le code de conduite

européen sur l’IA et veut aller plus loin du 1/08/2025 à 16:57)

Bruxelles, août 2025 – C’est une première pour les artistes de la Voix en Belgique. Pour la toute première fois depuis le début de notre combat contre les dérives de l’intelligence artificielle, nous avons été véritablement entendus au sommet du pouvoir politique. Sur fond de tensions autour de la mise en œuvre de l' « IA Act », une voix s’est levée, "engagée", pour défendre les créateurs, les comédiens de doublage, les auteurs et les artistes sonores : celle de la ministre belge du Numérique, Vanessa Matz.


Alors que le nouveau volet du règlement européen sur l’IA est entré en vigueur ce premier août, de nombreux États membres se sont penchés sur le code de conduite qui doit l’accompagner. Ce document non contraignant visait à renforcer l’encadrement des modèles d’intelligence artificielle dits « à usage général », ces intelligences capables de générer texte, image ou son en imitant des styles, des voix ou des créations existantes.


Mais jeudi, lors d’un vote crucial au sein de l’AI Board, la Belgique a créé la surprise : elle s’est opposée à ce texte jugé trop faible pour garantir une protection suffisante des ayants droit. Manque de clarté, rémunération non assurée des créateurs, absence de garde-fous fermes en matière d’utilisation non consentie des œuvres — les critiques sont sévères.


Une ministre à l'écoute… et à l’action

Pour nous, membres de BELVA, cette décision n’est pas anodine. C’est bien plus qu’un signal politique. « C’est la première responsable politique qui nous a entendus et qui a pris des décisions concrètes allant dans notre sens », confie Laetitia, l’un de nos porte-parole en marge de cette séance décisive.


La ministre Matz ne s’est pas contentée de voter contre un texte. Elle a proposé des pistes concrètes pour aller plus loin : renforcer le droit d’opposition des artistes dont les contenus pourraient servir à l’entraînement des IA, exiger une rémunération équitable et interdire toute recherche alimentée par des contenus illégaux, même si ceux-ci sont accessibles sans but commercial.

Une fracture en Europe, une position éthique pour la Belgique

Contrairement à certaines grandes puissances technologiques qui ont d’ores et déjà signé ce code volontaire – Google, Microsoft, OpenAI pour ne citer qu’eux – la Belgique fait entendre une autre voix : éthique, lucide, tournée vers la protection du travail artistique. Cette prise de position courageuse, saluée par de nombreux acteurs de la culture et de la création, remet au centre du débat les droits fondamentaux des artistes face aux pratiques envahissantes de l’intelligence artificielle.


Car si les géants du numérique acceptent de coopérer, d’autres — comme Meta — refusent d’apporter leur soutien au texte, le jugeant juridiquement flou. Une posture révélatrice du flou dans lequel évolue la régulation de l’IA aujourd’hui.


Ce n’est qu’un début

Du côté de BELVA, cette avancée politique nous donne un boost d’énergie aussi puissant qu’un café double expresso! On sera là, avec ceux qui savent que notre voix est aussi unique qu’un mime dans un concert, incapables de l’imiter!  Que notre métier est bien plus qu’une donnée parmi d’autres. Et que chaque syllabe prononcée par un comédien ou une comédienne, chaque souffle, chaque intonation, mérite un respect absolu.


L’IA Act peut être un tremplin, mais pas une fin en soi. Si la commission européenne accepte de revisiter rapidement ce code de conduite, comme l’espère la Belgique, alors nous aurons contribué à écrire une page importante de la défense des droits artistiques à l’ère numérique.


 Peppino pour ...

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